Chronique d’une Montréalaise qui déménage à Magog – Épisode 2

À travers notre série de portraits des Cantons-de-l’Est, nous cherchons à mettre en valeur la vie en région et raconter des histoires peut-être moins connues des habitants d’ici. Cette semaine, nous laissons la parole à Alexandra pour la suite de sa chronique d’une Montréalaise qui déménage à Magog.
Les premiers instants à la campagne
Dimanche soir. Il est 17h et il fait déjà noir. On ne voit aucune lumière à l’horizon. Un feu crépite dans le foyer et le chat dort sur le canapé. J’écris sur la table à manger, une couverture de laine tricotée sur les jambes, un verre de vin rouge et des fleurs d’automne fraîchement cueillies du jardin devant moi.
Un cliché? C’est pourtant maintenant réellement ma vie. Pas le weekend. Pas pendant les vacances. C’est mon quotidien. Voilà une semaine que nous nous sommes installés à la campagne. Je redescends doucement sur terre.
Travailler dans les Cantons-de-l’Est
Lorsque j’ai annoncé à mes proches mon départ à Magog, les réactions ont été positives malgré le fait que je suis issue d’une famille bien urbaine et que mes amis sont particulièrement très montréalais. J’ai quand même eu le droit à maintes reprises à la question qui tue : N’avez-vous pas peur de vous ennuyer?
L’interrogation était peut-être légitime. L’été, il est facile de s’enthousiasmer sur les charmes de la vie campagnarde. On passe nos journées à l’extérieur. L’automne avec ses couleurs de rêve n’est pas désagréable non plus. Le printemps, on revit et l’excitation est à son comble. Mais l’hiver… J’ai toujours détesté la saison hivernale. Et si à la campagne, c’était pire puisqu’on y souffrait de l’isolation en plus?
Surtout que dès notre arrivée, nous avons fait face à un problème : Internet ne se rendait pas chez nous!
S’installer dans les Cantons-de-l’Est
Magog ne constituait pas notre premier choix. On désirait surtout vivre en Estrie, mais à la base, on voulait s’installer à Frelighsburg, un petit village dans le comté de Brome-Missisquoi et à 2 pas de la frontière américaine. Ces dernières années, le village et ses environs ont vu l’arrivée d’une jeune génération à la recherche d’un meilleur style de vie, et en plus, de cette nouvelle vitalité, nous étions vraiment attirés par les paysages à couper le souffle. Malheureusement, toutes les maisons qu’on visitait posaient toutes le même problème : le service Internet n’existait pas! Les seules possibilités auraient été la connexion par satellite se coupant à chaque coup de vent trop fort, ou le réseau téléphonique 4G. Aucun plan ministériel n’avait encore été créé pour remédier à la situation. C’est là qu’on a compris qu’il y avait de nombreux endroits au Québec qui n’étaient pas couverts par un service Internet performant. Une aberration pour nous, les citadins!
Le hic? Mon copain et moi travaillons tous les deux dans le milieu du Web. On aurait pu en profiter pour faire une cure de ces médias sociaux qui prennent tant de temps, mais ça aurait été un suicide professionnel. Devant notre désarroi, l’agent immobilier du coin nous avait gentiment suggéré d’essayer Magog. Il paraissait que là-bas, on tentait de développer une ville intelligente avec la fibre, et tout le reste.
Magog? Qu’est-ce que c’est ça?
Une maison de rêve à Magog
On est parti à la découverte de Magog, par une journée d’août pluvieuse. On avait une visite de planifiée l’après-midi. Avant, on avait pris le temps d’entrevoir la petite ville : lunch à la microbrasserie La Memphré (ça y’est, on était déjà vendu), ballade sur la rue principale et admiration de la vue sur le lac. Malgré la pluie, il y avait plusieurs personnes au centre-ville, on était en pleine Fête des vendanges Magog-Orford. Cela paraissait dynamique.
Et puis, ça a été le coup de foudre pour la maison. Terrain de rêve. Petite demeure bien préservée. Tout concordait avec notre vision. On tremblait en posant la question : est-ce qu’il y a Internet? Le courtier nous a garanti qu’il n’y avait pas de problème, que tout le monde avait une connexion ici et que la ville s’assurait que toutes les maisons soient branchées. On avait même pris le temps de vérifier sur le site de Bell qui confirmait qu’on aurait bien le droit à une connexion de base, pas la fibre, mais de quoi suffisant pour être à l’aise. On n’a pas attendu longtemps avant d’envoyer notre offre. On allait vivre à Magog!
Vivre sans Internet illimité
Quelques mois plus tard, on a déménagé et Bell a pris rendez-vous pour venir installer la connexion. Les anciens propriétaires âgés de plus de 70 ans n’avaient jamais fait les démarches de leur côté. La mauvaise nouvelle est alors tombée : le technicien nous a déclaré finalement que cela ne fonctionnerait pas. On était comme dans un trou, et il était impossible de nous connecter avant la Fibre prévue pour avril 2018. Le site web avait fait de fausses promesses sans vérification sur le terrain et un bon périmètre de 5km n’était pas couvert.
Alors notre cure de réseaux sociaux, on l’a eu pour de vrai. Pas d’Internet illimité pour les premiers mois de vie à la campagne. De novembre à avril, pas de Netflix ou Spotify. Et on réfléchissait à deux fois avant de publier une photo sur Instagram ou Facebook. Ça nous a donc forcés à dénicher des occupations loin des écrans. Finalement, on vivait un peu différemment. Je me suis même trouvé une nouvelle passion autour des fleurs qui a complètement changé mon quotidien. Et pas de panique, en se déplaçant à Magog, on pouvait rattraper le coup dans les cafés offrant le Wifi gratuit – il y avait décidément une ville intelligente quelque part!
Vivre sans Internet illimité
Quelques mois plus tard, on a déménagé et Bell a pris rendez-vous pour venir installer la connexion. Les anciens propriétaires âgés de plus de 70 ans n’avaient jamais fait les démarches de leur côté. La mauvaise nouvelle est alors tombée : le technicien nous a déclaré finalement que cela ne fonctionnerait pas. On était comme dans un trou, et il était impossible de nous connecter avant la Fibre prévue pour avril 2018. Le site web avait fait de fausses promesses sans vérification sur le terrain et un bon périmètre de 5km n’était pas couvert.
Alors notre cure de réseaux sociaux, on l’a eu pour de vrai. Pas d’Internet illimité pour les premiers mois de vie à la campagne. De novembre à avril, pas de Netflix ou Spotify. Et on réfléchissait à deux fois avant de publier une photo sur Instagram ou Facebook. Ça nous a donc forcés à dénicher des occupations loin des écrans. Finalement, on vivait un peu différemment. Je me suis même trouvé une nouvelle passion autour des fleurs qui a complètement changé mon quotidien. Et pas de panique, en se déplaçant à Magog, on pouvait rattraper le coup dans les cafés offrant le Wifi gratuit – il y avait décidément une ville intelligente quelque part!
L’ennui à la campagne – un mythe?
Les premiers flocons sont arrivés un vendredi matin. Tout notre terrain était maintenant blanc. Et puis, j’ai vu deux biches au fond du jardin. Deux petits bambis dans la neige et les conifères. Ça m’a calmée d’un coup. Les observer gambader, c’était mieux que du yoga ou de la méditation. Je me suis dit qu’il y avait des choses assez chouettes dans la vie et un peu plus importantes que la connexion Internet… Et vous savez quoi? En 5 mois sans Internet, je ne me suis jamais ennuyée une seule fois.
D’un point de vue professionnel, est-ce que l’impact a été négatif? La réponse dans ma prochaine chronique!
Alexandra est rédactrice pour Chacha. Elle se spécialise notamment en rédaction pour le Web depuis maintenant 8 ans. Vous ne savez pas comment débuter la rédaction de votre site Internet ou créer des publications sur vos médias sociaux? Vous avez besoin de slogans qui attirent l’attention pour vos publicités en ligne? Elle sera là pour vous aider! Contactez-nous pour en savoir plus.